Cachinapampa - Porta Chuelo de Llanganuco (4770m) - Huaraz
Deniv : -200m , 45mn de marche + bus
Notre dernière journée dans les montagnes andines ... Nous nous levons tranquillement puis retrouvons toute l'équipe pour un ultime petit dej sous la grande tente, pendant que nos igloos sèchent au soleil avant d'être définitivement rangés. Une courte descente nous mène ensuite à Colcabamba où nous attendons les muletiers en nous faisant bouffer par de petits insectes cannibales.
Puis la caravane des mules et des chevaux arrive, le matériel de trek est déchargé puis entassé à l'arrière du minibus. Tout y rentre miraculeusement.
La famille de Crisolo, un des muletiers est venue à sa rencontre : il est maintenant chez lui. Pour d'autres, il restera trois jours de marche, en passant la nuit dans des grottes avant de retrouver leurs foyers.
Tout est prêt : un petit moment d'hésitation, comme pour repousser l'échéance, mais c'est bien l'heure des adieux. Carlos, Isidoro et Catalino rentrent avec nous sur Huaraz, les autres nous quittent ici. Vives embrassades et petits mots affectueux dans plusieurs langues. Il faut maintenant monter dans le minibus.
Sur le trajet, nous n'aurons pas trop le temps de nous laisser aller à la mélancolie tant la route (la piste) est impressionnante : trous énormes, épingles à cheveux, croisements limites avec des camions, petits bouquets de fleurs sur le bord du chemin à la mémoire des victimes d'accidents passés ... Nous montons ainsi jusqu'à 4770m, et il faut ensuite redescendre ... Carlos qui n'a pas perdu son sens des bonnes formules nous promet que la descente sera pire que la montée ! Quand on voit les virages qui nous attendent au dessous de nous, on n'imagine pas que les freins du bus pourrons résister !
Quelques petite haltes pour admirer le Huascaran, le Huandoy, le Pisco ... Piquenique vers les lagunes ... Puis nous arrivons après cinq heures de trajet chaotique à notre hôtel de Huaraz, essorés ...
Chacun dans sa chambre se jette dans sa salle de bain. Ensuite pour certains balade dans la ville, avant de de retrouver Isidoro et Catalino pour un resto ... Bières, bonne bouffe et rigolades dans cet établissement tenu par un belge. Puis c'est le moment de remercier et quitter nos deux compagnons ... Chacun repartira bientôt dans son monde.
Le lendemain, Carlos nous retrouve pour nous accompagner jusqu'à la gare routière. Encore des adieux ... Voilà c'est parti pour 8 heures de car, jusqu'à Lima. Retour à l'hotel Bolivar. On avale des trucs au poulet avant de se rendre au bar pour vider des verres de pisco sour.
Après cette nuit, ce sera le retour au "jour zéro", cette longue journée entre avions, attente, correspondances où notre équipe se disloquera au fil des enregistrements ... On en profitera pour traîner, nostalgiques, dans les duty free, histoire de tuer le temps en ne pensant à rien ...
Une bouteille de pisco achetée dans une de ces boutiques à l'aéroport de Lima ne passera pas le contrôle à Madrid, les bouteilles (eau, jus de fruit, alcool) sont interdites dans les avions. Nous sommes de potentiels dangereux terroristes. Quand on voit le petit sourire qu'adresse le contrôleur à son collègue lorsqu'il saisit notre bouteille-souvenir, on imagine que celle-ci ne sera pas perdue pour tout le monde ... Gros c... !!!
Bienvenue dans un monde vidéoprotégé, bien aux normes européennes, où l'on joue à faire peur aux individus pour mieux pouvoir les rassurer ...
Au Pérou, c'est la période des élections, municipales d'abord, présidentielles ensuite.
Carlos nous expliquait que les candidats promettaient beaucoup mais en faisaient bien moins une fois élus ... Nous l'avions rassuré en lui disant qu'on avait les mêmes à la maison ...
Les principaux programmes des partis péruviens ont comme points communs :
"Education, agriculture et nourriture, logement ... pour tous".
A Huaraz, à l'hôtel, en parcourant le journal local, on était tombé sur un petit article en espagnol qui décrivait "Air Sarko One" (titre de l'article !), l'avion du président français avec ses baignoires et ses alarmes anti incendie permettant d'y fumer le cigare. A l'autre bout du monde, ça les faisait marrer !
Nous quittons ce pays où tout est à faire pour éduquer, alimenter et abriter une population très pauvre. Voilà l'actualité du pays.
Retour en France. De quoi parlera t-on aux infos ? A cet instant, sur le chemin qui nous mène à la maison, on ne veut même pas y penser ...
Ce qui est certain, c'est que devant nos fenêtres, une fois rentrés, nos montagnes "à nous" seront toujours là !
Puis la caravane des mules et des chevaux arrive, le matériel de trek est déchargé puis entassé à l'arrière du minibus. Tout y rentre miraculeusement.
La famille de Crisolo, un des muletiers est venue à sa rencontre : il est maintenant chez lui. Pour d'autres, il restera trois jours de marche, en passant la nuit dans des grottes avant de retrouver leurs foyers.
Tout est prêt : un petit moment d'hésitation, comme pour repousser l'échéance, mais c'est bien l'heure des adieux. Carlos, Isidoro et Catalino rentrent avec nous sur Huaraz, les autres nous quittent ici. Vives embrassades et petits mots affectueux dans plusieurs langues. Il faut maintenant monter dans le minibus.
Sur le trajet, nous n'aurons pas trop le temps de nous laisser aller à la mélancolie tant la route (la piste) est impressionnante : trous énormes, épingles à cheveux, croisements limites avec des camions, petits bouquets de fleurs sur le bord du chemin à la mémoire des victimes d'accidents passés ... Nous montons ainsi jusqu'à 4770m, et il faut ensuite redescendre ... Carlos qui n'a pas perdu son sens des bonnes formules nous promet que la descente sera pire que la montée ! Quand on voit les virages qui nous attendent au dessous de nous, on n'imagine pas que les freins du bus pourrons résister !
Quelques petite haltes pour admirer le Huascaran, le Huandoy, le Pisco ... Piquenique vers les lagunes ... Puis nous arrivons après cinq heures de trajet chaotique à notre hôtel de Huaraz, essorés ...
Chacun dans sa chambre se jette dans sa salle de bain. Ensuite pour certains balade dans la ville, avant de de retrouver Isidoro et Catalino pour un resto ... Bières, bonne bouffe et rigolades dans cet établissement tenu par un belge. Puis c'est le moment de remercier et quitter nos deux compagnons ... Chacun repartira bientôt dans son monde.
Le lendemain, Carlos nous retrouve pour nous accompagner jusqu'à la gare routière. Encore des adieux ... Voilà c'est parti pour 8 heures de car, jusqu'à Lima. Retour à l'hotel Bolivar. On avale des trucs au poulet avant de se rendre au bar pour vider des verres de pisco sour.
Après cette nuit, ce sera le retour au "jour zéro", cette longue journée entre avions, attente, correspondances où notre équipe se disloquera au fil des enregistrements ... On en profitera pour traîner, nostalgiques, dans les duty free, histoire de tuer le temps en ne pensant à rien ...
Une bouteille de pisco achetée dans une de ces boutiques à l'aéroport de Lima ne passera pas le contrôle à Madrid, les bouteilles (eau, jus de fruit, alcool) sont interdites dans les avions. Nous sommes de potentiels dangereux terroristes. Quand on voit le petit sourire qu'adresse le contrôleur à son collègue lorsqu'il saisit notre bouteille-souvenir, on imagine que celle-ci ne sera pas perdue pour tout le monde ... Gros c... !!!
Bienvenue dans un monde vidéoprotégé, bien aux normes européennes, où l'on joue à faire peur aux individus pour mieux pouvoir les rassurer ...
Au Pérou, c'est la période des élections, municipales d'abord, présidentielles ensuite.
Carlos nous expliquait que les candidats promettaient beaucoup mais en faisaient bien moins une fois élus ... Nous l'avions rassuré en lui disant qu'on avait les mêmes à la maison ...
Les principaux programmes des partis péruviens ont comme points communs :
"Education, agriculture et nourriture, logement ... pour tous".
A Huaraz, à l'hôtel, en parcourant le journal local, on était tombé sur un petit article en espagnol qui décrivait "Air Sarko One" (titre de l'article !), l'avion du président français avec ses baignoires et ses alarmes anti incendie permettant d'y fumer le cigare. A l'autre bout du monde, ça les faisait marrer !
Nous quittons ce pays où tout est à faire pour éduquer, alimenter et abriter une population très pauvre. Voilà l'actualité du pays.
Retour en France. De quoi parlera t-on aux infos ? A cet instant, sur le chemin qui nous mène à la maison, on ne veut même pas y penser ...
Ce qui est certain, c'est que devant nos fenêtres, une fois rentrés, nos montagnes "à nous" seront toujours là !
Cliquer sur la carte pour l'agrandir. Le chemin marqué en bleu a été parcouru en minibus ...
Admiration, envie, gratitude : voici les trois mots qui me viennent à l'esprit après le parcours trop rapide des photos de votre superbe trek.
RépondreSupprimerJ'espère que l’atterrissage n'a pas été trop difficile et que vos montagnes plus modestes vous auront bien accueillis !!
@Attention à la Terre :
RépondreSupprimerMerci !!!
L'atterrissage : ben, la semaine du retour, c'était encore vacances, un peu de grimpe et surtout repos. La première semaine de reprise, on est un peu pris dans le cours des évènements. La suivante, Del et moi on s'est franchement demandé pourquoi on ne repartait pas "tout de suite maintenant" !!!
Mais bon : on a déjà prévu quelques jolies balades dans les Alpes dans les week ends à venir ...
Superbe récit de montagne sur lequel je tombe avant de faire le même trekking dans 10 jours...
RépondreSupprimerIl n'y a vraiment rien à dire devant la beauté de ces photos supportées par un texte passionnant.
Une seule question me vient à l'esprit: les cartes viennent-elles d'un tracé GPS? Si oui, je me pose la question de la carte de fond.
Les panoramiques sont aussi admirables mais je ne m'y attarde pas trop pour ne pas perdre l'effet de surprise.
Bravo l'artiste
Un récit de montagne merveilleux d'autant plus que nous attaquons le même trekking dans 15 jours.
RépondreSupprimerDes photos sensationnelles supportées par un récit intéressant. Bon, c'est un peu subjectif vu l'intérêt direct mais en préparation d'un trekking, je ne pouvais mieux tomber.
Juste une question: les cartes proviennent-elles d'une trace GPS et si oui, je me pose la question du fond de carte.
Les panoramiques sont magnifiques mais je ne m'y attarde pas pour garder la surprise.
Bravo l'artiste.
@ alainm
RépondreSupprimerBonjour et merci pour votre commentaire.
Nous le lisons un peu tard à notre retour de congés pour apporter la réponse.
Les tracés sur la carte ont été fait à la main, de mémoire.
Tenez nous au courant à votre retour de trek pour nous dire comment il s'est passé !
Del et Phil